Dans un contexte quelque peu incertain et anxiogène comme celui que nous connaissons en raison du coronavirus, OpenMind Kfé et La Maternelle des Grands énoncent leurs recommandations, à suivre en complément de celles du Ministère de la Santé.
Petit rappel pour ceux qui vivent dans une grotte depuis trois semaines :
- se laver les mains régulièrement
- utiliser des mouchoirs à usage unique
- tousser et éternuer dans son coude
- éviter les poignées de mains et les embrassades
- porter un masque uniquement si l’on est malade
On ajoute donc la suivante :
- Pour lutter contre le virus, mais surtout pour continuer à mieux travailler ensemble et à répondre aux défis de transformation de nos entreprises, cultivons nos émotions positives !
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Pas d’optimisme niais ou de déni de réalité derrière cette invitation, mais plutôt la conviction, étayée par la recherche scientifique, que ressentir des émotions positives, cela n’est pas seulement “sympa” ou “plus agréable” mais cela contribue réellement à améliorer notre capacité d’apprentissage et de collaboration.
Voici quatre pistes pour activer les interactions formidables entre notre bien-être physique et intellectuel, entre nos émotions et notre système cognitif.
1) Faire plaisir à son système limbique 🧠
Notre système limbique est la zone du cerveau qui concentre non seulement la gestion des émotions mais aussi le développement de la mémoire. On a observé que ressentir des émotions positives développe notre réseau neuronale. Les chercheurs de l’OCDE et du CERI soulignent même que l’émotion la plus efficace pour créer de nouvelles connections neuronale serait “ce sentiment d’illumination qui se produit lorsqu’on comprend un nouveau concept”, en un mot : le plaisir d’apprendre. A l’inverse, le stress et la peur nous “paralysent” et réduisent donc nos capacités analytiques.
En pratique ?
On se fait plaisir ! Et puisque la meilleure manière d’avoir un cerveau performant c’est apprendre de nouvelles choses, on identifie les sujets qui nous intéressent, pour des raisons professionnelles ou personnelles, et on planifie des temps dédiés. Et pour que cela se fasse dans la joie, on vous encourage à mettre en place un déjeuner hebdomadaire de peer learning ou à venir à nos afterworks.
2) Chercher sa motivation 🏃🏻♂️
En psychologie de l’éducation, certains chercheurs se sont penchés sur les spécificités de l’apprentissage à l’âge adulte, autrement appelé l’andragrogie. Les Américains Knowles, Holton & Swanson ont publié en 2005 l’ouvrage The adult learner dans lequel ils détaillent les ressorts pédagogiques des adultes en insistant notamment sur la motivation. Pour mieux apprendre, se former et progresser, nous devons être motivés par des facteurs extérieurs (une promotion par exemple) mais surtout par des facteurs internes (satisfaction personnelle, estime de soi, qualité de vie, compétences en tant que professionnel, etc.)
En pratique ?
Face à un sujet de transformation de l’entreprise, comme la mise en place d’une nouvelle organisation du travail par exemple, puisqu’il faut comprendre la nécessité de changement pour y puiser une motivation personnelle, pourquoi ne pas prendre le temps de clarifier une vision collective grâce à des exercices tels que le speed boat ou le portrait chinois ?
3) Faire monter la chaleur 🔥
Le chercheur Todd Lubart a mis en lumière en 2003 l’existence des endocepts. En quelques mots, l’apprentissage d’un concept est associé à une émotion et l’activation de l’un va faire ressentir l’autre. Ce “mécanisme automatique de résonance émotionnelle” va avoir pour conséquence que quand le concept en question est utilisé à nouveau, on l’associe à l’émotion vécue initialement. En cas d’émotion positive, on parle de “souvenir chaud”, et à l’inverse de “souvenir froid” pour une émotion négative. A votre avis, quels sont les apprentissages que l’on a le plus envie de mobiliser ?
En pratique ?
On met toutes les chances de notre côté pour créer des souvenirs chauds, notamment dans les périodes de transformation ou de changement. Cela passe par le soin apporté à l’environnement de travail, à l’ambiance collective, au bien-être de chaque collaborateur. Avec nos espaces collaboratifs, nos petits plaisirs, nos pauses bien être et nos ateliers déclics, les OpenMind Kfés seraient-ils finalement des créateurs de souvenirs chauds chauds chauds ?!
4) Imposer les pauses 🎈
François Testu, professeur de psychologie, met l’accent sur l’importance de faire des pauses. En permettant de se détendre, cela maintient notre niveau d’attention et de motivation. Et pour cela, il faut faire une rupture “complète”. Et oui, quitter des yeux son écran d’ordinateur pour scroller sur twitter via son appli mobile, cela ne fonctionne pas ! Une étude menée en 2014 par le groupe de médias letton Draugiem Group a montré que leurs collaborateurs étaient plus productifs quand ils alternaient sessions de travail intense de 52 minutes et pauses de 17 minutes.
En pratique ?
Sans forcément se minuter comme nos amis lettons, on apprend à couper pour s’offrir 10 minutes de voyage sonore, boire un café, ou encore faire quelques exercices de respiration. On fait comme le prévoit la Maternelle des Grands, on s’accorde des récréations et on varie les formats pour encore plus de plaisir et de motivation.
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